L'histoire

Au Moyen-Age, les communes du Haut-Jura étaient caractérisées par un habitat dispersé et composé de grandes fermes, comme à Longchaumois. Ces villages agricoles étaient la propriété du prieuré de Saint-Claude. Ce n’est qu’au moment de la révolution française que ces communes obtiendront leur affranchissement.

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L’histoire de Morez débute au XVIème siècle. Elle est étroitement liée à celle de l’utilisation du bois et de l’eau comme force motrice. La présence de la rivière La Bienne incite un premier forgeron, vers 1565, à y installer un moulin, une forge et une scierie. Cette combe sauvage sera appelée « la Combe à Morel » en sa mémoire.

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A la fin du XVIIIème siècle, le cloutier Pierre Hyacinthe Cazeaux a l’idée de fabriquer de grossières montures de lunettes avec le fil de fer. L’activité de fabrication de lunettes se développe à Morez et dans les communes alentour, les fermiers ayant tous un atelier de travail dans leurs fermes pour pratiquer cette activité complémentaire les longs mois d’hiver d’inactivité agricole. Peu de temps avant, à la fin du XVIIème siècle, les frères Mayet fabriquent les premières horloges comtoises à Morbier tandis que plusieurs chaumerands (habitants de Longchaumois) se lancent dans l’activité artisanale de fabrication de mètres linéaires.

À la fin du XIXème siècle, Morez fait figure de centre mondial pour la fabrication des lunettes et exporte ses produits dans le monde entier. La fin du XXème siècle et ses nombreuses crises seront plus difficiles à gérer mais Morez reste aujourd’hui la capitale française de la lunette qui emploie localement 1500 salariés, fabrique 2 millions de montures par an, créée 2000 nouveaux modèles chaque année et accueille des milliers de visiteurs dans son Musée de France agencé autour de l’extraordinaire collection Essilor-Marly.

Des gaines d'horloges comtoises sont toujours fabriquées à Morbier et Bellefontaine et la Maison du Mètre a ouvert ses portes à Longchaumois en 2011.

La spécialité du travail de l’émail naît au milieu du XVIIIème siècle pour assurer la fabrication des cadrans émaillés des horloges comtoises et connaît son âge d’or un siècle plus tard avec les cœurs de cimetière appelés également « cœurs de Morez », les plaques de rue et numéros de maisons. Ce savoir-faire perdure de nos jours sur notre territoire.